L'écriture &
Les réflexes archaïques
Qu’est-ce qu’un réflexe archaïque ?

Les réflexes archaïques sont des mouvements innés et automatiques. Ils apparaissent dans le ventre de la mère et s’observent chez le nouveau-né (par exemple le réflexe d’agrippement palmaire).
Il existe plus de 70 réflexes qui guident l’enfant dans son développement. Chaque réflexe apparaît à une période bien définie. Certains réflexes émergent avant la naissance (=primitifs) tandis que d’autres arrivent plus tard (=posturaux). Chacun joue un rôle bien précis. Ils se succèdent, se soutiennent les uns les autres et s’intègrent habituellement dans une séquence prédéterminée.
Il s’agit de réactions motrices involontaires qui répondent à un stimulus sensoriel : bruit- lumière- toucher…
Ce sont des réflexes dits de survie, de protection pour le bébé lorsqu’il vient au monde.
Les Réflexes Archaïques contribuent au bon développement moteur de bébé. Par essai, tâtonnement, répétition, les mouvements vont permettre une bonne connexion entre les chaînes musculaires et un bon réseau de communication entre toutes les parties du système nerveux. Lorsque les réflexes s’intègrent* pour devenir volontaires, ils ont un impact positif dans notre vie. Pour autant, les réflexes archaïques ne disparaissent pas, ils sont présents tout au long de notre vie.
Ce sont nos anges-gardiens, ils nous protègent en cas de stress.
Les réflexes agissent sur 3 sphères :
La sphère cognitive :
- apprentissage
- mémoire
- concentration
- troubles dys
- TDAH
- lecture
- écriture
- langage
La sphère émotionnelle :
- confiance en soi
- anxiété
- gestion du stress
- instabilité émotionnelle
- mieux-être
La sphère corporelle :
- posture
- équilibre
- latéralisation
- motricité globale et fine
- agitation
- conscience du corps
* « Intégré » signifie que le mouvement n’est plus initié automatiquement au niveau d’une partie primitive du cerveau (tronc cérébral), mais volontairement au niveau du cortex.


Inversement, si les réflexes archaïques sont mal ou pas intégrés, ils parasitent notre vie quotidienne et réduisent nos capacités à apprendre. Les trois sphères peuvent être touchées ou seulement certaines.
Surmonter des réflexes est coûteux en énergie. Nous ne sommes plus disponibles pour d’autres tâches.
En cabinet, je teste et j’évalue les réflexes archaïques qui freinent les apprentissages de l’écriture (tenue de l’outil crispée, tenue de crayon inadaptée, mauvaise posture assise, bougeotte, manque de concentration/attention, mauvaise mémoire …).
Formée avec la méthode Arc-en-Flex, je remodèle et propose des exercices permettant d’intégrer des réflexes impactant le geste d’écriture. Les progrès sont visibles après quelques séances.
Quels sont leurs impacts sur l’écriture ?
Pourquoi s’intéresser aux réflexes archaïques au cabinet de graphopédagogie ?
En classe, tout comme au cabinet, je rencontre des enfants qui manquent de concentration et d’attention, qui gigottent en permanence, qui cherchent la bonne position assise, qui dépensent une énergie considérable pour écrire, qui se crispent sur leur stylo… Et pourtant ils sont soucieux de bien faire.
Comprendre l’impact d’une bonne intégration des réflexes archaïques en lien avec l’écriture peut s’avérer une réponse pour eux.
Au cabinet, je teste environ 18 réflexes qui impactent le geste graphique et par conséquent l’écriture manuscrite.
Un exemple : Le réflexe d’agrippement palmaire + image
Lorsque le réflexe est intégré, l’enfant prend le contrôle de ses mains. Bébé tourne sa tête vers l’objet qu’il veut saisir, étire son bras vers l’objet et l’agrippe intentionnellement.
Si le réflexe persiste, les mouvements seront moins efficaces, les préhensions pourront impliquer trop de force, de tensions musculaires et les doigts continueront de fléchir ensemble.
De la même manière, si le réflexe n’est pas intégré un enfant qui voudra prendre des morceaux de nourriture avec son pouce et son index, pourrait rencontrer des difficultés car la dissociation des arches de la main des doigts et l’opposition du pouce auront du mal à se développer.
A l’échelle de l’écriture, on peut facilement s’imaginer que le réflexe d’agrippement palmaire interférera avec le développement de l’ensemble de la motricité fine dont la prise de crayon. L’opposition du pouce sur le crayon pourrait avoir de la difficulté à s’installer. L’enfant pourrait tenir le crayon très serré et avec beaucoup de doigts.
La mobilité de ses doigts sur la crayon et l’automatisation du geste d’écriture en seraient fortement impactées.

En résumé, l’enfant, l’ado ou l’adulte, aura du mal à écrire librement avec des mouvements fluides et automatisés. Il sera contraint de dépenser une énergie considérable entre ses ressources cognitives et le geste d’écriture. Cette personne se retrouve à effectuer plusieurs tâches en même temps (= double tâche), ce qui génère également de la lenteur.
A partir de mes observations, j’établis en parallèle de la rééducation de l’écriture un programme pour réintégrer certains réflexes qui peuvent impacter :
– La bonne tenue du crayon
– La posture assise
– La mémorisation
– La concentration…
Quelques petits exercices d’intégration et de maturation seront proposés pour chaque réflexe évalué et réintégré au cabinet.
La prise en charge globale des difficultés d’écriture permettra d’accompagner plus efficacement les élèves que j’accueille au cabinet.
Quelques vidéos sur le sujet...

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